L’héroïne, appelée parfois héro, came, rabla ou blanche, se présente sous forme de poudre. Qu’elle soit injectée, sniffée ou inhalée, sa consommation implique des risques importants d’overdose et de dépendance physique et psychique.
Qu’est-ce que l’héroïne ?L’héroïne est un dérivé dela morphine, elle-même synthétisée à partir de l’opium extrait du pavot. Est-ce qu’une consommation occasionnelle est risquée ?L’héroïne ralentit la respiration. Une consommation supérieure à la dose que votre corps peut supporter, c'est à dire « une overdose », entraîne une dépression respiratoire susceptible de conduire à un coma et dans certains cas, à la mort. En 2009, 116 décès ont été attribués en France à une overdose d’héroïne. Le risque existe quelle que soit la quantité d’héroïne, quel que soit le mode de consommation (injectée, sniffée ou inhalée) et dès la première fois. Il est plus élevé si l’héroïne est très pure ou si elle est coupée avec des barbituriques ou des benzodiazépines. La consommation d’alcool ou de tranquillisants ou le fait de prendre de l’héroïne après une période de sevrage favorisent aussi le risque d’overdose. Quels sont les signes d’une overdose ?Les premiers symptômes de l’overdose sont : une somnolence, une respiration saccadée, puis ralentie, et une pâleur du visage. Si vous êtes en présence d’une personne victime d’une overdose, appelez immédiatement le SAMU (15 ou 112), stimulez-la et maintenez-la éveillée en attendant les secours. La prévention de l’overdose passe par une bonne connaissance de ses limites, une attention portée au moindre signe d’alarme et une grande réactivité de la part du consommateur ou de son entourage en cas de « piquage du nez » important. Quels risques sont liés au mode de consommation ?Si vous partagez, réutilisez votre matériel ou pratiquez votre injection dans de mauvaises conditions d’hygiène, l’injection d’héroïne vous expose au risque de transmission des virus des hépatites B ou C, du VIH, de bactéries ou champignons responsables de maladies au niveau de la peau, des veines ou des organes internes.
Pour limiter le risque de transmission de virus, ne partagez pas votre matériel. Chacun son kit stérile. Chacun sa paille. Et évitez d’être seul en cas d’overdose.
Le risque infectieux est moindre mais existe également si le produit est sniffé, la paille ou le morceau de papier roulé pouvant transporter notamment le virus de l’hépatite C qui survit parfois plusieurs heures à l’air libre. Vous pouvez également endommager votre paroi nasale ou souffrir de rhinite chronique. Est-ce que je peux faire une mauvaise expérience ?La consommation d’héroïne est susceptible de provoquer des nausées, des vomissements ou des vertiges. Elle ralentit parfois la production des sécrétions et conduit à des retards d’éjaculation, une absence de larmes, une constipation ou une sécheresse vaginale. Lorsque l’effet du produit s’estompe, au cours de la « descente », vous pouvez être fatigué ou déprimé et ressentir les premiers signes du manque. Puis-je devenir dépendant ?L’héroïne engendre rapidement une très forte dépendance, parfois seulement après quelques jours ou quelques semaines de consommation répétée. La dépendance est à la fois psychique et physique, et se manifeste notamment par des états de manque très douloureux. Anxiété, irritabilité, insomnies, sentiment de malaise général, larmoiements, écoulement nasal, bâillements, sueurs, frissons, sensations de chaud ou de froid, spasmes intestinaux, douleurs dans les membres ou le dos, nausées, vomissements, diarrhées, etc., font partie des symptômes du manque. En outre, l’accoutumance à l’héroïne (on parle aussi de tolérance), vous obligera à augmenter les doses, en quantité puis en fréquence, pour ressentir le même effet. Quels sont les risques si je consomme régulièrement ?La consommation régulière d’héroïne entraîne une anorexie, des troubles du sommeil, de la mémoire ou de l’attention, des problèmes bucco-dentaires (caries, déchaussement des dents) et une baisse du désir ou des capacités sexuelles. La dépendance, la nécessité d’augmenter les doses pour obtenir le même effet et le coût élevé de l’héroïne peuvent aussi conduire à une marginalisation sociale et un recours possible à la délinquance. La recherche du produit peut devenir votre seule préoccupation, aux dépens des autres besoins, relations ou obligations, sociales, familiales ou professionnelles. Comment puis-je réduire mes risques ?Il est préférable de vous abstenir car toute consommation vous expose à des risques. Si vous consommez, vous pouvez néanmoins tenter de réduire ces risques en prenant quelques précautions :
J’ai envie de me faire aiderDe nombreuses aides sont à votre disposition. Il existe :
Vous pouvez aussi en parler à votre médecin généraliste qui saura vous orienter vers une structure adaptée.
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